Jour 11: La nuit porte conseil

Encore une fois l’itinéraire s’est matérialisé à 4h00 du matin. Au lever, direction Liverpool, un jardin de sculpture de béton avait attiré notre attention. À notre grande surprise, nous arrivons chez une pépinière. Nous reconnaissons quelques sculpture du site ça et là. En fait, derrière le magasin se cache un grand jardin parsemé de sculpture. Nous sommes vraiment charmés par ces œuvres se disant que nous aurions manqué quelque chose si nous n’avions pas fait ce petit détour. Nous avons même échangé quelques mots avec e propriétaire artiste.
Cette visite a égayé notre route jusqu’à notre second arrêt: la plage de Crescent Beach. J’adore me promener en auto sur les plage. En fait, cette plage relie la terre ferme aux îles de LeHave. Un bel arrêt ou les gens locaux viennent faire des marches et relaxer. Les îles de LeHave sont plutôt tranquille sans grande attraction mais avec des paysages bucoliques.
Puis, nous nous dirigeons vers le parc Ovens. Il s’agit avant tout d’un site de camping adjacent à la mer. Un court traversier est nécessaire pour traverser la rivière LeHave. Arrivé au parc, nous faisons une randonnée de 45 minutes sur le bord des falaises. Nous sommes subjugués par la beauté des points de vue. C’est très bien aménagé et, selon nous, à valait le détour. Ce site à été habité par des chercheurs d’or et vous pouvez tenté votre chance (en fait, je crois que vous risquez de perdre votre temps).

Jour 10: Après la pluie, le beau temps

Nous nous levons ce matin, et la pluie avait décidé de laver l’auto recouverte de poussières provenant de nos promenades sur des routes de terre. Nous avons rendez-vous au Village Historique acadien. A cet endroit est reconstitué la vie des acadiens dans les années 1850-1900. Des figurants nous expliquent leur métier: forgeron, constructeur de doris, pêcheur… Un tour très intéressant et instructif. Le paysage de bord de mer est somptueux, dommage que le temps était maussade. Les acadiens et les gens de la Nouvelle-Écosse sont des gens accueillants et courtois. Je conseille cette visite à quiconque s’intéresse à cette culture et et cette époque.
Un court arrêt au Sandy Point Lighthouse. Sa particularité est qu’il est entouré d’eau. Je ne crois pas que ça vaut le détour.
Finalement, le temps se dégage et nous décidons de faire un arrêt au parc Kejimkujik – bord de mer. Il faut savoir qu’il y a 2 parcs Kejimkujik, l’autre étant dans le centre de la Nouvelle-Écosse. Une marche de près de 2 km est nécessaire pour se rendre à la plage de sable blanc. Encore une fois, de très beau paysage. Il est facile de s’asseoir et d’écouter le bruit de la mer. Nous étions pratiquement seul avec les oiseaux de bords de mer. Au retour, les moustiques ont décidé de se servir de nous comme un buffet. Pas surprenant d’avoir croisé des gens avec des chapeaux moustiquaires.

Même si nous venons du même pays, nous nous sentons dépaysé en Nouvelle-Écosse: les paysages sont différents, il existent une grande variété de culture, les activités sont diversifiées. On découvre toujours quelque chose qui pique notre curiosité. Nous sommes très contents de notre destination.

Jour 9: Toujours à l’ouest

Digby nous semblait un peu plus vivante qu’hier. Des artisans montaient leurs kiosques sur la rue principale. Les navires stationnés au quai représentent l’image de marque de cette ville. Nous quittons notre Bed & Breakfast pour Yarmouth en suivant la route D’Évangeline. Nous sentons l’influence acadienne dans cette région. Pour se mettre dans l’ambiance, nous écoutons un poste FM de musique traditionnelle acadienne. Un air d’Angèle Arseneault nous rappelle un temps lointain.

Nous avions réservé un tour pour monter le phare du Cap Fourchu (il est important de réserver à l’avance). Une montée de 75 m dans un petit escalier en tire-bouchon. Une montée pas très difficile mais qui vaut la vue par beau temps. Nous fûmes surpris de l’étendue du parc entourant le phare et de son aménagement. Ce site appartient à la ville et est son attrait majeur. Je conseille ce lieu à tous.
Puis, un détour à Barrington pour visiter le musée du moulin à carder. Selon le site, il était ouvert le dimanche et fermé le lundi. Et bien c’est le contraire. Tel un chat qui retombe sur ses pattes, nous décidons d’aller visiter la plage de North East Point sur l’île de Cape Sable. Une belle petite plage de sable blanc. Parfait pour s’y reposer et prendre un peu de soleil. Un arrêt qui a valu le détour.

L’hôtel étant dans le centre-ville historique de Yarmouth, une ballade s’impose. Plusieurs bâtiments intéressants mais l’ambiance n’y était pas. Les rues étaient presque vide. Nous cherchions un resto, mais rien nous inspirait. Sauf que nous en avons croisé un restaurant de fruit de mer bondé. Nous nous informons et la seule place disponible était un petit coin isolé, mal éclairé. Notre flair ne nous avait pas trompé, le souper fût somptueux.

Jour 8: On ne sait pas ce que sera le lendemain

Lever au chant du coq (métaphore). Nous nous dirigeons vers le plus beau phare de l’île. Encore une fois, nous sommes seul au monde. Nous en profitons pour faire quelques photos du phare et des environs. Ce sont des paysages de nature tel que l’on s’y attend, de plus la température coopère. Nous retournons à l’endroit d’où nous avions pris le coucher du soleil le soir précédent, à la recherche de nos amis les phoques: aucun phoque. Nous pouvons mieux les observer à marée basse. Après une autre petite randonnée, nous quittons l’île pour aller visiter le « balancing rock ». Une roche de basalte qui semble en équilibre précaire. Une belle randonnée qui fût interrompue par un téléphone: le tour de bateau de pêche au homard est annulé. Nous avions tellement hâte de rencontrer la gentille demoiselle que nous avions contacter et faire ce tour.

Mais rien n’arrive sans raison. Nous arrêtons à un stand où pleins de gens attendaient. C’était pour une croisière à la baleine en zodiaque. Il y aurait 2 places si on se décide à l’instant. En catastrophe, nous empoignons nos caméras et enfilons nos combinaisons de flottaison pour littéralement sauter dans le zodiac. Sitôt parti, nous observons l’océan à la recherche de mammifères marins. Nous sommes content de ce choix de véhicule, les zodiaques nous baratte beaucoup moins que les bateaux. Des dauphins viennent nous saluer au grand plaisir des passagers. Un macareux disparaît avant même que nous l’ayons photographié. Nous l’avons reconnu à son bec orange. Ce fût encore un moment de frénésie dans l’embarcation. Puis, le clou de la croisière, des baleines à bosses nous identifient leur emplacement par leurs jets d’eau. Tous sont unanimes, un tour de 2h30 bien agréable. Nous avons beaucoup aimé. Puis, destination Digby, ou une Bed and Breakfast nous attend. Nous n’avons pas trouvé d’attraits particulier à cette ville, sauf les pétoncles qui sont parait-il délicieux (selon Johanne).

Jour 7: Vers l’ouest

C’est sous un atmosphère feutré que nous faisons notre entrée dans la ville d’Annapolis Royal. Le brume ajoute à ce climat de mystère. Ce qui ne devait être qu’un arrêt rapide s’éternise. Une charmante ville historique qui s’éveillait sous un brouillard qui lève son voile peu à peu. Une marche calme sur le bord de l’eau nous dévoilait les charme de cette ville. Nous sommes conquis. Port Anne, un fort qui s’intègre à la ville nous rappelle le passé. … Notre but premier était la visite de Port Royal. Ce fort fut conçu par Champlain en 1605. Cette reconstitution nous montre le mode de vie de l’époque. Nous avons aimé la valeur historique mais avons trouvé qu’il y manquait un peu d’atmosphère peut-être parce que les figurants brillaient par leur absence. Mais notre cœur était avec Annapolis Royal, nous y sommes retournés sous un beau soleil ardent pour refaire le pèlerinage du matin.
L’horloge nous ramène à la réalité. Il a fallu se battre contre le temps pour attraper de justesse le premier traversier qui nous conduira vers l’île Brier. Un second traversier est nécessaire pour atteindre l’île.
Après un court repos, nous visitons les attraits de l’île. Des paysages uniques et pittoresques. L’île est prisé par les oiseaux. Nous pouvons aussi y apercevoir des phoques à marée basse. Par chance, nous en apercevons un sur un rocher qui regarde le courant de la marée. On nous avait dit que l’endroit pour les apercevoir était la baie des phoques. Après une randonnée d’un km, nous apercevons des têtes de phoques dans l’eau qui joue aux marmottes des fêtes foraines: se cachant dès que l’on veut les photographier. Finalement, on nous conseille un endroit pour observer le meilleur coucher de soleil de l’île. Le vent se lève mais nos cœurs sont réchauffés par ce merveilleux spectacles de la nature (malgré les moustiques qui nous prennent pour un buffet).

Jour 6: Le voyage continue

Aujourd’hui, direction la mer. Hall’s harbour est une petite baie pittoresque qui donne sur la baie de Fundy. Les effets de la marée y sont très marqués. Nous y allons pour la marée basse. Les bateaux reposent sur leur coque, c’est à se demander s’il ne sont pas échoués. Seul un restaurant de fruit de mer longe cette baie. La zone est désertée, on se sent seul au monde. Une marche sur les galets à la recherche de grotte n’a pas donné de fruit. Nous nous demandons ou ont-elles été cachées? Une question qui demeurera sans réponse.
Puis direction Backsters fall, par chance un blog nous a donné précisément son emplacement. Une des plus belles chutes de la Nouvelle-Écosse parait-il. Si c’est le cas, on ne vient pas en Nouvelle-Écosse pour ses chutes. Par contre, le paysage est bucolique. Un paysage relaxant au bruit de la mer entremêlé à celui des chutes. L’eau de la mer rend le temps chaud et humide un peu plus supportable.
Puis, retour à Hall’s harbour. La vie a repris, une vrai fourmilière. Les gens se dirigent vers le restaurant pour commander des produits de la mer. On se joint à la parade pour un Lobster Roll (Johanne) et une poutine au homard (pour moi, je ne voulais pas être trop dépaysé). Le gérant (propriétaire?) voyant nos caméras sort un homard de 16 lbs. Je n’avais jamais vu un homard aussi gros. Certains bateaux retournent à la mer. C’est le rythme des marées.
Enfin, retour à Wolfville qui est reconnu pour ses vignobles. Chacun offre une dégustation: pour 10$ à 15$, nous avons de 3 à 5 verres d’un once de vin chacun. On peut facilement se laisser emporter. Par chance, il est possible d’acheter un tour en autobus de quatre vignobles pour éviter les abus.

Jour 5: Un petit écart

Aujourd’hui, plutôt que d’explorer la région de Wolfville, nous descendons vers Lunenburg afin de voir M. Todd Washington naviguer avec le Bluenose 2 pour célébrer les 100 ans du Bluenose (cet événement devait avoir lieu hier) , M. Washington es un Miq Maq qui fabrique des canots avec des écorces de bouleau selon une tradition ancestrale. Ce fût un événement particulièrement intéressant car le Bluenose ne sera plus là lorsque nous irons à Lunenburg la semaine prochaine. De plus, il n’est pas toujours possible de le voir les voiles ouvertes. Lunenburg fait parti du patrimoine mondiale de l’Unesco. C’est un charmant village très coloré. Nous avons déambulé par les maisons colorées, les boutiques ravissantes et les restaurants dont les menus nous faisaient salivés. Nous avons adoré. C’est une ville à découvrir.

De retour à Wolfville, derrière l’hôtel. nous pouvons aller nous promener sur les digues, une ballade délicieuse pour les maringouins qui s’attaquent à toutes pièces de peaux découvertes.

Jour 4: L’effet domino

C’est une de ces journées où les plans ne tiennent pas. Des rencontres qui s’ajoutent, se déplacent, un ouragan qui devait nous laisser de la pluie et finalement le beau temps, un temps même très chaud. Le plan final se matérialise enfin à 4h00 du matin entre 2 sommeils.
En route vers Grand Pré, un site classé patrimoine mondial de l’Unesco, qui décrit Le grand dérangement: la déportation des Acadiens. Une partie d’histoire qui m’était peu connue et qui est des plus touchantes. Un film qui décrit les faits historiques (à ne pas manquer), un parc bien aménagé agrémenté de quelques artéfacts des acadiens. Un site mémorable visité par de nombreux acadiens qui ne veulent pas oublier. Il est aussi fréquenté et par des gens de partout au monde qui furent touché par le poème Évangeline de l’américain Henry Longfellow. Une visite calme et méditative.
Puis direction Wolfville, un arrêt repas au restaurant: Church, une magnifique Église converti en restaurant. Le repas était succulent et l’ambiance chaleureuse sous un soleil ardent (prends ça dans les dents Henri(ouragan)).
Et finalement, direction Cape Split, une pointe de terre qui avance dans la baie de Fundy, une randonnée de plus de 13 km. Après plusieurs va-et-vient à l’auto (dans notre entrain, nous avons oublié chaussure hydrofuge, chasse moustique…). Cette randonnée majoritairement en forêt dans des sentiers boueux peut être classé d’intermédiaire avancé. Mais notre labeur fut récompensé à notre arrivée, la brume aperçue lors du départ s’était levé. On se sentait seul au monde (du moins à cet endroit), le temps venait de s’arrêter. Le bruit du vague et du vent nous permettait d’apprécier ce moment unique. Nous nous étions dit que le coucher de soleil à cet endroit serait magique, mais ça aurait une très mauvaise idée de faire les 7 km du retour aux lampes frontales. Le retour à la brunante fut difficile: jambe et pied nous rappelait nos efforts précédents. Quelle joie de revoir l’auto au moment où le soleil se perdait à l’horizon. Le peu d’énergie restante fût utilisé pour monter nos bagages sur 3 étages.

Morphée nous attendait pour soigner nos jambes et nos pieds peu habitués à ce genre d’exercice.

Jour 3: Des hauts et des bas

Lever tôt pour aller à Burncoat head park. Ici, il faut tenir compte des marées dans nos visites. Waze (logiciel de navigation) semble nous faire prendre des chemins étranges, par chance mon niveau d’alertes sur la route me permet de voir les affiches de direction. En arrivant à Burncoat head park, on nous avertit d’être de retour pour 11h15. Je croyais que marcher sur le fond de l’océan serait une expérience banale, c’est tout le contraire, nous devons être constamment en alerte afin de ne pas être le Godzilla qui écrasera les petits coquillages qui tapissent le fond marin. Les paysages changent avec les points de vue. Plus on s’éloigne, plus le panorama se transforme. Puis, la marée nous rappelle à l’ordre, ce qui était découvert se recouvre lentement. Le fond de mer disparait doucement mais surement. Gare aux imprudents. Une visite hautement appréciée.
Deuxième arrêt, tidal interprétation center. Un point de vue pour apercevoir le mascaret, la vague causée par l’effet de la marée dans une rivière. L’effet est lent mais tout de même violent, la paisible rivière se transforme en un flot turbulent. Des excursions en rafting s’amusent à se balader sur ces turbulences. Un exercice qui semblait trop agressif pour Johanne.
Nous avons décidé d’arrêter chez l’entreprise de rafting qui était tout juste de l’autre côté de la rivière. Son propriétaire nous a fait faire un « dry tour » qui nous a convaincu qu’il faudrait faire du vrai rafting lors d’un prochain voyage.
Parlant d’exploration, la journée s’est terminée par une balade sur la piste Cobequid . Des gens se sont arrêtés pour discuter avec nous, la gentillesse des néo-écossais est vraiment omniprésente.

Jour 2: En route vers la Nouvelle-Écosse

Départ pour la Nouvelle-Écosse. Il nous fallait arrêter au centre d’information touristique. Après avoir fait le plein de pamphlets (moi qui pensais tout avoir planifier), nous voilà en Nouvelle-Écosse, sans avoir passer le check-point qui était sous l’autoroute. Nous étions heureux comme des gamins qui viennent de faire un mauvais coup sans se faire pincer. Puis, le remords nous prend : Qu’arrive-t’il si on se fait surprendre. Nous décidons de retourner au Nouveau Brunswick pour passer le checkpoint de vaccination de la Nouvelle-Écosse (il faut 2 doses pour entrer dans cette province). Un retour de quelques kilomètres. Nous passons le checkpoint avec tous les documents nécessaires. L’agent regarde nos documents et nous dit bon voyage, sans plus…
Le cœur léger, nous nous dirigeons vers Jost Vineyard pour une dégustation de vin. Ce serait les vins les plus vendus en Nouvelle-Écosse. Un arrêt partagé par un groupe d’adeptes de Mazda Miata. Décidément, ils aiment les autos dans les maritimes. Puis, nous nous arrêtons à Tatamagouche. Un charmant village. Un hôtel fait à partir de wagons de trains attirent notre attention.
Notre destination finale se termine à Truro. Le parc Victoria serait une attraction majeure. Le GPS veut nous faire stationner à 1 km du Parc. On se dit qu’il doit bien y avoir un stationnement plus près, ce qui était le cas. Nous sommes un peu déçus par le début du parc, en fait nous étions entrés par une entrée alternative. Le parc a de beaux sentiers aménagés fréquentés par les gens de la région. La finale nous a cependant achevé, le Jacob Ladder’s, un bel escalier de 175 marches à monter… Ouf, c’est un peu essoufflant à 29C. Et dire que nous n’avions pas besoin de les monter pour retourner à la voiture.