Jour 10: Les délices de Delhi

Objectif du matin: Le vieux Delhi.

Les plans changent, pour se rendre au centre-vile: on utilise tantôt un métro, tantôt un autobus, tantôt on laisse nos bagages à l’hôtel, tantôt on les met dans l’autobus. Il nous faut quitter les chambres le matin et l’avion n’est qu’à 3h10 le lendemain matin;  ceux qui décident de ne pas louer de chambres devront passer la soirée dans le lobby.

Finalement, l’autobus passe devant le fort rouge de Delhi avant de nous amener à la Mosquée Jama Masjid (« mosquée du vendredi ») . Il en coûte 300 roupies (6$) pour l’appareil photo et avoir le droit de photographier l’intérieur de cette mosquée. Elle peut accueillir jusqu’à 25000 personnes. Les cinq portes de chaque côté du dôme principal correspondent aux 5 prières de la journée.

Une ballade en cyclo-pousse nous fait apprécier les ruelles du vieux Delhi. J’aurais apprécié m’y promener mais notre horaire ne le permettait pas. Un arrêt solennel au Cénotaphe de Gandhi nous fait apprécier la simplicité de ce site. Au retour, nous croisons un groupe d’écoliers qui nous accueillent avec énergie.
Après le dîner, un arrêt au musée national de Gandhi nous fait découvrir beaucoup d’archives sur la vie de Gandhi et quelques items lui ayant appartenu.

La journée passée à Delhi nous a laissé un peu sur notre appétit, nous aurions apprécié la visiter plus en profondeur.

Le voyage tire à sa fin avec nos sensations et souvenirs.  L’Inde est un mélange d’odeurs, de couleurs et de sons. Un voyage en Inde ébranle nos repères et confronte notre échelle de valeurs.  Je suis heureux d’avoir partager cette expérience avec un groupe unique et mémorable. Un voyage rempli de rire et d’émotions.

 

Jour 9:Retour vers Delhi

Notre chambre donne sur un campement d’indiens. Ils sont entourés de nouvelles constructions. Nous pouvons assister à leur routine matinale: preparer le repas, faire leur toilette… Les conditions de vie nous semblent très difficiles, même insupportable selon nos standards. Ils seront surement délogés sous peu si on se fie au développement dans ce quartier.

Départ pour Delhi. Arrêt dans le village de Shahpura. Une ballade en jeep nous conduit pour le dîner dans un Haveli. Il s’agit de petits palais parfois fortifiés que l’on trouve au Râjasthân. Nous sommes ébahis par la beauté de la demeure. L’accueil est extraordinaire. On nous fabrique un turban. Pendant un instant nous jouons au Maharaja et au Maharani.
Retour à l’autobus en passant par les ruelles. Nous sommes dans un lieu moins touristiques. Nous nous sentons privilégiés par cette ballade et le contact avec la « vraie » vie indienne. Plusieurs auraient aimé passé plus de temps dans cette scène de l’Inde.

De retour à Delhi, nous observons les particularités de la vie indienne sur notre chemin du retour: autobus à 2 étages avec l’étage du haut à demi-hauteur, des vaches sur l’autoroute, des autobus ultra-bondés, des routes avec 18 véhicules de large…

En soirée, nous quittons le groupe pour un souper au club Gymkhana Delhi avec un représentant de l’entreprise pour laquelle je travaille. Si vous êtes patient, vous pourrez être membre de ce club dans un peu plus de 30 ans. Eh oui, la liste d’attente est si longue que c’est le temps qu’il faudra. Le repas fut succulent.

Jour 8: Une journée à Jaipur

Nous devons nous lever tôt (6h00AM pour départ à 7h00). La ballade en éléphants vers le Fort Ambre est très acchalandée et n’est disponible que le matin. La frénésie d’une balade en éléphant se fait sentir dans l’autobus. Pour s’y rendre nous passons dans la ville rose qui crée un émerveillement dans le groupe.

Le fort de Jaipur est impressionnant. Le matin, la lumière du matin l’illumine et il devient rapidement le point de mire de nos caméras. Arriver à destination, nous nous empressons de nous diriger vers la plateforme d’embarquement sur les éléphants. Le chaos qui caractérise les endroits touristiques est present: cartes postales, chapeaux, sacs… Certains vendeurs téméraires nous suivaient même pendant notre ballade sur le dos de l’éléphants. La vue sur la ville nous ramène au temps des Maharaja. La journée d’hier ne nous a pas totalement immunisé de la tenacité des vendeurs. Apres le tour du fort, nous visitons la vielle ville fortifiée surnommée la ville rose: le musée « city pallace », le palais des vents… Un tour de cyclo-pousse à travers la circulation tonitruante du début de l’heure de pointe. Nous en profitons pour prendre quelques photos de nos compères de voyage. Nous avions beaucoup de compassion pour le conduteur du cyclopousse qui devait parfois descendre pour pousser le vélo sur des routes avec une légère pente. Personnellement, j’ai beaucoup de repect pour ces personnes qui font un travail très exigeant physiquement dans cette chaleur.
Le temps libre a été utilisé pour du magasinage dans les bazars. Une aventure en soi (on peut même dire en soie). Les buts des vendeurs sur la rue est de nous attirer dans leur boutique. La plupart des touristes aguerris que nous sommes devenus sont réticents sachant, fort bien, que la sortie risque d’être rendue difficile de par l’insistance des vendeurs, mais l’appât d’une aubaine éclipse notre sentiment de méfiance. Le retour à l’hôtel nous permettra un repos bien mérité.

Jour 7: Il y a des jours comme ça

Qu’arrive t’il quand un autre autobus part avec nos bagages?
Eh oui, 4 membres du groupe ont perdu temporairement leur bagages. Heureusement, nous les avons finalement récupéré après qu’un chauffeur de l’hôtel rattrape l’autobus chinois.
Aussitôt que l’autobus s’arrête pour se ravitailler aux guichets automatiques, des vendeurs proposent leurs marchandises. Le premier achat casse la glace et il s’ensuit une avalanche d’achat de souvenirs.
Beaucoup de route au programme aujourd’hui en direction de Jaipur. Un arrêt à Fatehpur-Sikri. L’architecture du fort est similaire à celle du fort d’Agra. Aussitôt sorti de l’autobus, une horde de vendeurs s’attaquent avec acharnement au groupe. Ce sont les vendeurs les plus insistants et harassants rencontrés jusqu’à présent. Une cacophonie de vendeurs nous offrent leurs marchandises: colliers, bracelets et babioles diverses. Impossible de s’en défaire même pendant la visite de la mausolée. Elle abrite la tombe de Salim Chisti dont les bénédictions sont toujours recherchées par les femmes sans enfant qui veulent tomber enceinte.
Heureusement, la visite se termine par une balade le long des remparts ignorés par les vendeurs.
Direction Jaipur pour un repos bien mérité dans un somptueux hôtel. C’est une ville de plus de 3 millions d’habitant et très moderne. C’est aussi une ville avec beaucoup de contraste.

 

Jour 6: Le clou du voyage

Lever tôt et départ à 8h00 car il risque d’y avoir beaucoup de monde au Taj Mahal. Ballade en calèche et golf cart pour se rendre à l’entrée du Taj Mahal. Après avoir passé une barricade de vendeurs, il faut passer la sécurité et laisser notre caméra video en consigne. La température coopère, le brouillard du matin s’est dissipé. C’est un site magnifique et magique de par sa notoriété. La symétrie et le soucis du détail impressionne. Ce site est unique. À ma grande surprise, il n’y avait de vendeurs sur le site. Ils se reprennent à la sortie par leur insistance.
En après-midi, nous visitons le mausolée d’Itimâd-ud-Daulâ (petit Taj Mahal) qui fut construite entre 1622 et 1628. Il est considéré par les historiens comme un « brouillon » du Taj Mahal. Nous terminons la journée avec le fabuleux fort d’Agra. C’est le plus grand fort de l’Inde. Les murs de l’enceinte sont fabriqués de grès rouge. On peut voir le Taj Mahal du haut de ses remparts. Selon le guide, les indiens se demandent pourquoi les étrangers viennent en Inde, ils trouvent qu’il n’y a rien à voir. Mais ceux qui sortent du pays le comprennent, le dépaysement en Indes est total.
En soirée, nous avions réservé avec l’agence un spectacle qui raconte l’histoire du Taj Mahal. Le spectacle était bien ficelé, par sa chorégraphie, ses couleurs, ses changements de décor et sa musique, mais la fatigue a réussi envoyer quelques spectateurs dans les bras de Morphée. Note spéciale, des écouteurs étaient disponible pour 9 langues incluant le français.

Jour 5: En deplacement vers Agra

Départ à 8h00 vers Orchaa. Nous avons expérimenté la conduite automobile en Inde. Les voies sont des recommandations. Tantôt à gauche, tantôt à droite. Notre autobus cédaient la voie aux véhicules plus gros et ne se gênait pas pour dépasser même avec une moto en sens inverse dans l’autre voie. Une aventure digne des manèges les plus étourdissants.
Orchaa (« lieu sacré ») fut la capitale de la région. C’est pourquoi nous y retrouvons une série de temples. Après, le dîner, nous allons visiter les cénotaphes de 15 rois. Un cénotaphe est une monument funéraire sans le corps, une sorte de mémorial. A notre surprise, ces édifices servent de perchoirs à certains perroquets et vautours.

Par la suite, direction du château Jahangir Mahal. Il comporte de nombreuses pièces et la vue de la région est imprenable. Finalement, départ pour Agra en train. Toute une aventure. Les trains en Inde sont souvent en retard (ce qui était le cas). L’attente sur le quai nous a permis d’assister à la promenade des rats sur les rails du train. Le voyage ne fut pas très reposant, étant assis entre un indien hyperactif et un autre endormie. Quelques personnes furent indisposé probablement par la nourriture. Il faut s’y attendre pour ce type de voyages dans cette région.

En venant en Inde, le dépaysement est garanti.

Jour 4: Oui, mais…

Nous repartons en avion vers Khajuraho. Après, avoir eu la frousse d’avoir perdu mon passeport, nous nous dirigeons vers le temple de  Khajuraho qui fait parti du patrimoine de l’Unesco. Sa notoriété provient des fresques à saveur érotique, qui ont laissé la plupart des gens plutôt sur leur appétit. Le nombres de sculptures et les détails sont les caractéristiques qui impressionnent le plus.  L’ambiance du groupe a atteint son paroxysme. On ne se gène plus pour taquiner tous et chacun pour leur petite incartade.  En soirée, une visite dans la village adjacent à l’hôtel nous a laissé un goût de pesticide suite à la fumigation de celle-ci. Autres lieux, autres moeurs.

 

Jour 3: Profiter du moment présent

Ce matin nous devançons le lever du soleil. Départ à 5h00 pour une seconde ballade en bateau. Une randonnée sur le Gange pour voir l’ablution (baignade dans le Gange). Les Gaths ont plusieurs km et possèdent chacun leur vocation: bain des familles, bains des femmes, prières, crémation… Varanasi est l’un des seuls lieux ou le Gange coule vers le nord. Nous accostons près d’un lieu de crémation. Par respect aux familles, nous ne devons pas prendre de photo. Un labyrinthe à travers vaches et motos nous conduit vers la rue principale. Le déjeuner était le bienvenu.

Nous nous déplaçons en bus vers Sarnath ou Bouddha eut son illumination et prononça son premier discours. Un lieu de pèlerinage important pour les adeptes du Bouddhisme. Nous apprenons que le bouddhisme était à l’origine une façon de vivre avant de devenir une religion. Le Bouddhisme est originaire de l’Inde et non du Tibet comme le veut la croyance populaire.
Le reste de la journée est libre, mais elle ne le demeure pas très longtemps. Un cyclopousse électrique nous amène vers les Gaths. Se promener dans le traffic demeure une expérience unique. Nous marchons sur les Gaths en direction de la crémation. Une ballade qui nous permet de faire des rencontres uniques à Bénares. Nous atteignons le lieu de la crémation pour y vivre en direct toutes les étapes de celle-ci: après le lancement des fleurs dans le Gange, le corps est lavé avec l’eau du fleuve, habillé d’un drap blanc et installé sur le bucher. Celui-ci sera allumé par le fils ainé dans le cas du décès du père ou de la mère. Il sera allumé par le mari, dans le cas d’une épouse. Une expérience humaine des plus profondes. On nous apprend que 30 personnes attendent présentement la mort dans un centre tout près. Cinq types de personnes ne sont pas incinérés: les jeunes enfants, les femmes enceintes, les prêtes d’un certain niveau, les lépreux et les gens mort d’une morsure de cobra.

Après le souper, à notre hôtel, il n’y avait pas un, mais 2 mariages. Un mariage dure 5 à 6 jours. Ces mariages étaient à leur dernières journées. Ce sont des événements animés et très colorés. Invitations non requise.

Aujourd’hui, nous nous sommes vraiment imprégnés de la spiritualité indienne. Nous nous retrouvions sur le plateau de tournage de coté spirituel de l’Inde qui ne laisse personne indifférent.

 

Jour 2: Vol vers Varanasi

L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Un appel a 4h30 pour se préparer pour notre vol vers Varanasi. Le groupe commence à bien se connaitre. Il est intéressant de se partager ses expériences. Pour plusieurs, Varanasi est le vrai choc indien. C’est l’un des lieux les plus important de l’Inde.  Avec son accès au Gange, un fleuve sacré. Nous voilà à Bénarès, le nom de Varanasi pour les Hindous. Nous sommes maintenant vraiment dans l’Inde typique. Une promenade dans la rue nous le confirme. Circulation dense de motos, Rickshaws, automobiles, bicyclettes et piétons. Des klaxons incessants et tonitruants. Nous nous faisons offrir constamment des balades en rickshaw et en cyclo pousse. La poussière, les odeurs, les vaches… C’est vraiment l’Inde. Nous avons aussi droit à des sourires et des gestes de bienvenus.
À la fin de l’après-midi, nous nous rendons vers les Gath en cyclo-pousse électrique. Une aventure digne de James Bond: un trafic dense entremêlé de louvoiement à travers un circulation incessante. Un chaos orchestré aux rythmes des Klaxons. Les Gaths sont les marches qui mènent aux Ganges. Les touristes y sont accueillies par une horde de vendeurs : vente d’objets, de massage gratuit suivi d’une demande d’offrande, des prêtes qui nous bénissent et nous couvrent du Tika (le front d’un point rouge). Enfants, mendiants et vieillards sont à l’affût d’une caméra un peu trop indiscrète et demande quelques offrandes en échange. La balade sur le Gange en bateau nous propose la préparation à la prière et aussi la crémation des personnes décédées (c’est touchant). Un spectacle solennel. Installé sur notre bateau, nous assistons à la prière du soir. Le décalage horaire a raison de notre attention envers le spectacle. Le souper nous permet de faire connaissance avec les membres du groupe : nos confrères voyageurs ne tarissent pas d’expérience de vie.

Jour 1: Une route plus longue

Nous voilà à Delhi (Inde) en passant par Beijing (Chine). Nous avons croisé les gens de notre voyage de groupe à Montréal. Nous serons plus d’une trentaine. C’est un très gros groupe par rapport à nos voyages précédents.

Beaucoup de vols arrivent au milieu de la nuit. Avec les e-visa (visa électronique), l’attente à l’immigration est moins longue. Mais, nous avons perdu beaucoup de temps à attendre nos bagages. Entre l’atterrissage et l’arrivée à l’hôtel à 5h00 AM,  il s’est découlé 3h30. Il faut s’armer de patience en Inde. La douche et le lit sont appréciés.  Mais c’est de courte durée, la visite commence en fin d’avant-midi. C’est un bain dans la culture indienne: le trafic, le son des klaxons…

Les plans changent. Il faut tenir compte du trafic de Delhi. Pause resto mais pas pour tous. Un groupe d’irréductible décide de s’imprégner de l’Inde. Une marche dans les rues avoisinantes du Qutb Minar, un minaret de la période musulmane.

Ce sera suivi de la visite de la porte de l’Inde. L’équivalent indien de l’arc de triomphe. A notre surprise, nous sommes la cible de photo de plusieurs indiens. Nous terminons par la visite d un temple Sikh: Gurudwara Bangla Sahib. Encore une fois nous sommes étonnés. Outre l’espace pour la prière, la visitede la cuisine nous permet de voir comment 10000 repas par jour y sont préparés. Et pourquoi pas terminer la journée par une marée d’autos. Delhi a 3 millions d autos pour une population de 20 millions d’habitants.